Je ne suis pas français mais j'en ai marre de l'anglais! Je vous prie d'écrire en français d'orenavant, au moins dans ce fil. D'autre part, seulement les gens bien cultivées sont en mesure d'écrire et parler en français :-) Je vous attends francophones.....
en français
Do people really use "dorénavant" these days? I thought "à partir de maintenant" is the best way to say what the author has meant.
Bon, alors on pourrait commencer en se posant la question à savoir quel dialecte français préférez-vous et surtout, pourquoi?
trois : « Est-ce qu' il y a encore des dialectes en France? :-) »
En tout cas il subsiste des mots, expressions et même conjugaisons n'existant que dans certaines régions. Dans la mienne, on utilise le "y" pas seulement comme pronom et adverbe de lieu (j'y vais, j'y suis, j'y vois un grand bonheur, ...) mais aussi comme pronom neutre à la place de "le" et "la". Ainsi on y entend régulièrement "j'y pose là" au lieu de "je le pose là", "je suis en train d'y faire" au lieu de "je suis en train de le faire", "donne-z-y" au lieu de "donne-le", etc.
Autre particularité (mais non limitée à ma région) le passé surcomposé pour exprimer une habitude qu'on a maintenant perdue : "j'en ai eu mangé" -> "avant j'en mangeais mais plus maintenant", ou bien un passé bien révolu : "je l'ai eu fait" -> "je l'ai fait il y a bien longtemps", ...
Quelques mots pour moi très courants sont apparemment typiques de ma région à en croire des dictionnaires locaux :
belu : simplet
but (avec "t" final muet) : tête.
à chaille : très loin
tout mouillé de chaud : En transpiration, en sueur (et au sens figuré : de justesse).
tchi, que tchi : rien
chougner, chiouner : Pleurer en grognant.
se dépatouiller : Se débrouiller
foire : Fête foraine.
piouner : Désigne l'action de cligner des yeux.
rifougner : Rire bêtement
sous-tasse : soucoupe
tantôt : L'après-midi
tonche : Choc, et plus souvent, résultat du choc.
de traviôle : De travers (avec une nuance comique)
viron : Petite promenade.
Et il serait bien difficile de décrire notre accent qui parfois s'entend encore, notamment dans les classes populaires, notable particulièrement par la prononciation si unique de "an", "en" qui ressemble à... comment dire ? Vous voyez ce que donne le "u" diphtongué /ɥ/ dans par exemple "huit" /ɥit/ ? Imaginez maintenant un son "e" /ə/ diphtongué de la même manière (je sais même pas si ça se retranscrit en API ça ! ) précédent un "en" façon accent du midi /ɑ~ŋ/, et vous obtiendrez à peu près notre "en" à nous ! :-)
En tout cas il subsiste des mots, expressions et même conjugaisons n'existant que dans certaines régions. Dans la mienne, on utilise le "y" pas seulement comme pronom et adverbe de lieu (j'y vais, j'y suis, j'y vois un grand bonheur, ...) mais aussi comme pronom neutre à la place de "le" et "la". Ainsi on y entend régulièrement "j'y pose là" au lieu de "je le pose là", "je suis en train d'y faire" au lieu de "je suis en train de le faire", "donne-z-y" au lieu de "donne-le", etc.
Autre particularité (mais non limitée à ma région) le passé surcomposé pour exprimer une habitude qu'on a maintenant perdue : "j'en ai eu mangé" -> "avant j'en mangeais mais plus maintenant", ou bien un passé bien révolu : "je l'ai eu fait" -> "je l'ai fait il y a bien longtemps", ...
Quelques mots pour moi très courants sont apparemment typiques de ma région à en croire des dictionnaires locaux :
belu : simplet
but (avec "t" final muet) : tête.
à chaille : très loin
tout mouillé de chaud : En transpiration, en sueur (et au sens figuré : de justesse).
tchi, que tchi : rien
chougner, chiouner : Pleurer en grognant.
se dépatouiller : Se débrouiller
foire : Fête foraine.
piouner : Désigne l'action de cligner des yeux.
rifougner : Rire bêtement
sous-tasse : soucoupe
tantôt : L'après-midi
tonche : Choc, et plus souvent, résultat du choc.
de traviôle : De travers (avec une nuance comique)
viron : Petite promenade.
Et il serait bien difficile de décrire notre accent qui parfois s'entend encore, notamment dans les classes populaires, notable particulièrement par la prononciation si unique de "an", "en" qui ressemble à... comment dire ? Vous voyez ce que donne le "u" diphtongué /ɥ/ dans par exemple "huit" /ɥit/ ? Imaginez maintenant un son "e" /ə/ diphtongué de la même manière (je sais même pas si ça se retranscrit en API ça ! ) précédent un "en" façon accent du midi /ɑ~ŋ/, et vous obtiendrez à peu près notre "en" à nous ! :-)
donne-z-y
but (avec "t" final muet)
tout mouillé de chaud
foire : Fête foraine
tantôt : L'après-midi
précédent un "en" façon accent du midi /ɑ~ŋ/, et vous obtiendrez à peu près notre "en" à nous ! :-)
Mais ça ressemble à du québécois ça!
but (avec "t" final muet)
tout mouillé de chaud
foire : Fête foraine
tantôt : L'après-midi
précédent un "en" façon accent du midi /ɑ~ŋ/, et vous obtiendrez à peu près notre "en" à nous ! :-)
Mais ça ressemble à du québécois ça!
" Do people really use "dorénavant" these days? "
Yes, it is frequently used, even in oral usual speech.
Yes, it is frequently used, even in oral usual speech.
<< Do people really use "dorénavant" these days? >>
-- Oui. Le mot n'a pas entièrement le même usage que "désormais" et "à partir de maintenant".
. "dorénavant" est plus volontiers utilisé avec un verbe au futur,
. "désormais" admet indifféremment présent et futur,
. "à partir de maintenant" se combine en général avec le présent (et un ton de familiarité orale)
Exemples:
. "Je serai dorénavant votre chef"
. "Désormais c'est moi le chef" ou "Ça sera moi le chef désormais".
. "A partir de maintenant c'est moi qui commande!"
-- Oui. Le mot n'a pas entièrement le même usage que "désormais" et "à partir de maintenant".
. "dorénavant" est plus volontiers utilisé avec un verbe au futur,
. "désormais" admet indifféremment présent et futur,
. "à partir de maintenant" se combine en général avec le présent (et un ton de familiarité orale)
Exemples:
. "Je serai dorénavant votre chef"
. "Désormais c'est moi le chef" ou "Ça sera moi le chef désormais".
. "A partir de maintenant c'est moi qui commande!"
@ Invité d'honneur:
ta région, ça serait-y point du côté de Lyon des fois?
Plusieurs des expressions que tu donnes se trouvent aussi en Basse-Normandie (elles doivent faire partie du fonds commun du français provincial):
- se dépatouiller : Se débrouiller
- foire : Fête foraine.
- tantôt : L'après-midi
- de traviôle : De travers
- donne-z-y
(dans l'Ouest —mais sans doute aussi ailleurs— on dit par ex. des choses comme "donne-moi-z'en plus", ou "tu m'en donnes-ty?")
Dans l'école où j'étais, dans la Manche, on ne disait jamais "un cartable" mais "une vache", ça m'avait surpris au début.
Et j'ai entendu aussi parfois "flache" pour "bouteille" (comme "Flasche" allemand ou "fiasca" italien).
ta région, ça serait-y point du côté de Lyon des fois?
Plusieurs des expressions que tu donnes se trouvent aussi en Basse-Normandie (elles doivent faire partie du fonds commun du français provincial):
- se dépatouiller : Se débrouiller
- foire : Fête foraine.
- tantôt : L'après-midi
- de traviôle : De travers
- donne-z-y
(dans l'Ouest —mais sans doute aussi ailleurs— on dit par ex. des choses comme "donne-moi-z'en plus", ou "tu m'en donnes-ty?")
Dans l'école où j'étais, dans la Manche, on ne disait jamais "un cartable" mais "une vache", ça m'avait surpris au début.
Et j'ai entendu aussi parfois "flache" pour "bouteille" (comme "Flasche" allemand ou "fiasca" italien).
fiasca" italien
En italien c'est fiasco! C'est à dire une grosse bouteille. J'aimerais en savoir davantage sur l'usage du passé surcomposé en français contemporain. Est-il utilisé couramment ou seulement dans quelques régions? Dans une vieille grammaire à moi, on expliquait que le passé surcomposé était de plus en plus utilisé pour décrire des actions tout à fait achevées et que selon la grammaire traditionnele auraient recquis l'utilisation de passé simple. Merci d'avance pour vos réponses.
En italien c'est fiasco! C'est à dire une grosse bouteille. J'aimerais en savoir davantage sur l'usage du passé surcomposé en français contemporain. Est-il utilisé couramment ou seulement dans quelques régions? Dans une vieille grammaire à moi, on expliquait que le passé surcomposé était de plus en plus utilisé pour décrire des actions tout à fait achevées et que selon la grammaire traditionnele auraient recquis l'utilisation de passé simple. Merci d'avance pour vos réponses.
En italien c'est fiasco! C'est à dire une grosse bouteille. J'aimerais en savoir davantage sur l'usage du passé surcomposé en français contemporain. Est-il utilisé couramment ou seulement dans quelques régions? Dans une vieille grammaire à moi, on expliquait que le passé surcomposé était de plus en plus utilisé pour décrire des actions tout à fait achevées et que selon la grammaire traditionnele auraient recquis l'utilisation de passé simple. Merci d'avance pour vos réponses.
Est-ce que vous ne réussissez pas à comprendre ma question? Y a-t-il trop de fautes?
Est-ce que vous ne réussissez pas à comprendre ma question? Y a-t-il trop de fautes?
<< l'usage du passé surcomposé en français contemporain >>
-- En effet, on avait négligé de répondre à ta question !
<< Dans une vieille grammaire à moi, on expliquait que le passé surcomposé était de plus en plus utilisé >>
-- C'est douteux.
Disons que le passé surcomposé peut répondre à un besoin, le passé simple pouvant être considéré comme demi-mort mais ne pouvant dans tous les cas être remplacé par un passé composé.
Par ex., en langue littéraire classique, on écrivait :
"Quand j'eus fini de boire ma bière, j'ai appelé un taxi"
Mais on ne peut pas dire:
"Quand j'ai fini de boire ma bière, j'ai appelé un taxi", car la subordonnée suggère une action habituelle, non insérable dans la narration d'un événement particulier.
"Quand j'ai fini de boire ma bière, j'appelle un taxi": absurde, on n'appelle pas un taxi chaque fois qu'on vide un verre!
Donc, peut s'avérer utile un passé surcomposé comme:
"Quand j'ai eu fini de boire ma bière, j'ai appelé un taxi"
(C'est personnellement ce que je dirais)
Mais à l'écrit, on utilisera des constructions plus légères, apportant chacune des nuances spécifiques, comme :
"J'ai vidé ma bière, et j'ai appelé un taxi"
"Mon verre une fois vidé, j'ai appelé un taxi"
"J'avais fini ma bière, j'ai donc appelé un taxi"
"Ma bière terminée, j'ai appelé un taxi"
etc.
Je pense que l'usage du passé surcomposé tend à se raréfier. Il est très employé spontanément, dans des formes souvent maladroites et incorrectes, par les jeunes enfants. Les professeurs tendent à décourager ces constructions hasardeuses et incitent les élèves à éviter tout ce qui ressemble à un passé surcomposé, même si celui-ci peut ne pas être incorrect.
-- En effet, on avait négligé de répondre à ta question !
<< Dans une vieille grammaire à moi, on expliquait que le passé surcomposé était de plus en plus utilisé >>
-- C'est douteux.
Disons que le passé surcomposé peut répondre à un besoin, le passé simple pouvant être considéré comme demi-mort mais ne pouvant dans tous les cas être remplacé par un passé composé.
Par ex., en langue littéraire classique, on écrivait :
"Quand j'eus fini de boire ma bière, j'ai appelé un taxi"
Mais on ne peut pas dire:
"Quand j'ai fini de boire ma bière, j'ai appelé un taxi", car la subordonnée suggère une action habituelle, non insérable dans la narration d'un événement particulier.
"Quand j'ai fini de boire ma bière, j'appelle un taxi": absurde, on n'appelle pas un taxi chaque fois qu'on vide un verre!
Donc, peut s'avérer utile un passé surcomposé comme:
"Quand j'ai eu fini de boire ma bière, j'ai appelé un taxi"
(C'est personnellement ce que je dirais)
Mais à l'écrit, on utilisera des constructions plus légères, apportant chacune des nuances spécifiques, comme :
"J'ai vidé ma bière, et j'ai appelé un taxi"
"Mon verre une fois vidé, j'ai appelé un taxi"
"J'avais fini ma bière, j'ai donc appelé un taxi"
"Ma bière terminée, j'ai appelé un taxi"
etc.
Je pense que l'usage du passé surcomposé tend à se raréfier. Il est très employé spontanément, dans des formes souvent maladroites et incorrectes, par les jeunes enfants. Les professeurs tendent à décourager ces constructions hasardeuses et incitent les élèves à éviter tout ce qui ressemble à un passé surcomposé, même si celui-ci peut ne pas être incorrect.