Minority Languages/Linguistic minorities

Skippy   Fri Oct 19, 2007 6:55 pm GMT
I'd really like to write a paper for one of my classes on the relationship between secessionist movements and linguistic minorities, and I was wondering if any of ya'll knew of where I could find data or if ya'll knew of a professor or researcher who had a data set? Thanks!
Guest   Sat Oct 20, 2007 12:00 am GMT
I don't understand what you're asking from us. Research for you? Give you examples of minorities?
Skippy   Sat Oct 20, 2007 2:41 am GMT
I'm trying to find data sets with data about language minorities and its relationship with secessionist movements (for example, what percentage of a population speak a given language, whether or not there have been violent uprisings or talk of separation, etc.)
Skippy   Sat Oct 20, 2007 3:38 pm GMT
Thanks Josh. There's probably tons of info about it. Thanks!
Elsaesser   Tue Oct 23, 2007 1:19 pm GMT
<<<I'd really like to write a paper for one of my classes on the relationship between secessionist movements and linguistic minorities, and I was wondering if any of ya'll knew of where I could find data or if ya'll knew of a professor or researcher who had a data set? Thanks! >>>

You can also look at the French region Alsace, where former Germans are brought to become French.

for further reading and if you understand French, I recomment the excellent articles in
http://www.p-n-o.org/etat/france.html

extract with hard numbers about your question:

L'Alsace face aux États

L'identité alsacienne est riche d'une double dimension, allemande et française. Cependant les événements politiques depuis 1870 ont provoqué une cassure profonde du corps social alsacien, qui explique le traumatisme actuel. L'issue de la guerre 1870-1871 renversa le processus assimilateur français. L'Alsace et la Lorraine germanophone deviennent terre d'empire (Reichland), et la loi du 9 juin 1871 en fait « pour toujours » la propriété commune des 25 États fédérés de l'Empire allemand. 50000 Alsaciens et Lorrains émigrent alors en France et en Algérie. Les tendances autonomistes se développent très vite, et la loi constitutionnelle du 31 mai 1911 fait de l'Alsace-Lorraine un État fédéré ayant trois députés au Bundestag. Une assemblée comprenant deux chambres s'installe à Strasbourg. Pendant la Première Guerre mondiale, la population alsacienne parut suspecte aux deux camps. 250000 Alsaciens et Lorrains sont incorporés dans l'armée allemande, essentiellement sur le front Est. 30000 d'entre eux furent tués. Des soviets sont constitués dès le 9 novembre 1918 en Alsace et proclament l'indépendance de la République neutre de Strasbourg. Des tracts et des affiches réclamaient l'indépendance et la neutralité du pays et son incorporation à une fédération des États neutres, de la mer du Nord aux Alpes. Ceci précipita l'entrée des troupes françaises en Alsace, qui organisèrent des commissions de triage classant les Alsaciens en quatre catégories suivant leurs origines ethniques. Plus de cent mille habitants furent également expulsés d'Alsace et de Lorraine.

La politique française d'assimilation provoqua une forte revendication autonomiste. En 1926, le HeimatBund (ligue de la patrie) réclame « en qualité de minorité nationale, l'autonomie complète dans le cadre de la France ». La réaction du gouvernement français fut brutale, interdisant en 1927 les principaux journaux autonomistes écrits en dialecte alémanique. Une trentaine d'arrestations furent opérées dans la nuit de Noël 1927, qui débouchèrent sur le procès de Colmar, où 22 autonomistes sont accusés de séparatisme. Quelques semaines plus tôt, deux d'entre eux avaient été élus aux législatives. Le verdict, avec quatre condamnations, fait monter la colère et marque le sommet de l'agitation autonomiste. Les différents partis autonomistes se réunissaient d'un bout à l'autre de l'échiquier politique en des fronts successifs tels que l'Einheitsfront à partir de 1928, le Volksfront à partir d'octobre 1930 et le Heimatfront à partir de 1937, tactique très efficace sur le plan électoral: ainsi aux législatives de 1932, le Volksfront faisait élire onze députés autonomistes sur seize mandats. Avant même que les plaies ouvertes par la première guerre mondiale aient eu le temps de guérir complètement, l'Alsace allait devenir en 1939, pour la troisième fois en trois quarts de siècle, un enjeu du conflit militaire franco-allemand. Le gouvernement français procéda à l'évacuation de plus de 700000 Alsaciens et Mosellans dans le Centre et le Sud-Ouest. Karl Roos, chef autonomiste, est arrêté en 1939, et bien qu'innocent de toute complicité avec l'ennemi, il est exécuté à Nancy le 7 février 1940. Depuis le 31 octobre 1939, tous les partis autonomistes étaient interdits et des centaines d'Alsaciens et de Lorrains furent jetés dans les camps de concentration d'Arches et de Saint-Dié. Le 14 juin 1940, les quinze autonomistes de Nancy emmenés pour être jugés et fusillés en Algérie furent sauvés par les Allemands en juillet.

L'histoire

L'Alsace est une notion historique fort ancienne, qui apparaît à l'époque où le latin était encore la langue dominante, même dans les pays germaniques, sous la forme latine d'« Alesacius ». Après la scission en 870 de l'ancien empire de Charlemagne en une « Francie de l'ouest », essentiellement romane, et une « Francie de l'est » essentiellement germanique, l'Alsace fera tout naturellement partie de cette dernière, son nom prenant une forme germanique en passant de Alisagowe (Vllle s.), Elisaza, Elsaza à Elsass. Les tentatives réussies ou avortées de nombreux comtes, ducs, rois ou empereurs pour faire de l'Alsace une entité politique originale et indépendante n'ont guère laissé de traces vivantes. Ce sont des événements historiques beaucoup plus récents qui ont forgé l'identité alsacienne. Poste avancé vers l'ouest du monde allemand, l'Alsace devint vite le point de mire de l'expansionnisme français, qui s'en empara au XVlle siècle sous Louis XIV grâce à sa puissance militaire et à sa diplomatie. Jusqu'à la Révolution, l'AIsace ne fut qu'une province « à l'instar de l'étranger effectif », ce qui signifiait qu'aucun droit de douane ne frappait les transactions commerciales de l'Alsace avec l'Allemagne. L'intégration n'était alors que politique, mais non pas économique. Les intendants dépêchés en Alsace mirent en place cependant une administration ayant pour tâche de franciser ces habitants de « nation allemande ». Après avoir participé à l'histoire du monde allemand pendant plus de mille ans, l'Alsace, une fois conquise par la France, ne réintègrera plus son cadre politique d'origine, malgré les tentatives de l'Allemagne prussienne en 1870 et de l'Allemagne nazie en 1940. Sous Louis XIV et Napoléon 1er des troupes françaises ont occupé et annexé des territoires allemands, et des troupes allemandes ont occupé et annexé des territoires français en 1870, 1914 et 1940. Aujourd'hui Hambourg, Brême et le Palatinat sont de nouveau allemands, tout comme Bordeaux, Le Havre et la Champagne de nouveau français. Seule l'Alsace n'a pas été restituée à son monde d'origine, d'où un destin politique spécifique qui a soumis les Alsaciens à des tensions psychologiques considérables. Les traces sont profondes dans la mentalité actuelle des Alsaciens qui, intégrant des traits propres à la communauté française tout en conservant ses traits proprement germaniques, se distinguent à la fois de leurs voisins d'outre-Vosges et de leurs voisins d'outre-Rhin.

La langue

L'identité linguistique des Alsaciens d'aujourd'hui est la conséquence du destin historique de l'Alsace. Ici, l'aspect psychologique du problème des langues a été tout le temps plus important que son aspect purement linguistique; pour l'avoir négligé, le pouvoir prussien en 1870 et le pouvoir français en 1918 connurent de grandes difficultés. Longtemps on a soutenu que l'allemand n'avait aucune raison d'être en Alsace, en laissant entendre qu'il avait été importé en Alsace par les Prussiens en 1870, et donc qu'il devait être chassé avec eux ! L'Alsace, à l'exception des hautes vallées vosgiennes qui ont une population de langue française depuis le Moyen Age, fait partie avec la Lorraine germanophone ou thioise, de l'aire linguistique de l'Allemagne. Dire qu'un Alsacien parle allemand, c'est dire qu'il se sert soit du dialecte alémanique, soit du dialecte francique, tous deux étant des dialectes allemands. L'alémanique se parle en Alsace depuis le llle siècle, peut-être même depuis plus longtemps. Il se parle également dans le sud de l'Allemagne, en Autriche et en Suisse notamment. De nos jours, on distingue en Alsace le bas alémanique (de Selzbach au Sundgau) et le haut alémanique (en bordure de la frontière suisse). Après la victoire des Francs ripuaires (vivant sur les rives du Rhin) sur les Alamans à Tolbiac (496) et l'intervention des Francs de Clovis, les Alamans durent céder du terrain et accepter la domination franque. C'est le francique ripuaire qui est à l'origine du dialecte francique rhénan qui se répandit dans le nord de l'Alsace. L'alémanique et le francique rhénan que l'on parle en Alsace ont respectivement au moins 1700 et 1500 années d'existence; ils n'ont donc pas pu être introduits par les Prussiens il y a cent ans.