Quelle langue?

Mallorquí.   Mon Nov 05, 2007 4:03 pm GMT
Qui pourrait deviner de quelle langue romane s'agi-t-il? Moi, je le sais. Suit la traduction en espagnol.

Vayse meu corachón de mib.
ya Rab, ¿si me tornarád?
¡Tan mal meu doler li-l-habib!
Enfermo yed, ¿cuánd sanarád?
(traducción)

Mi corazón se me va de mí.
Oh Dios, ¿acaso se me tornará?
¡Tan fuerte mi dolor por el amado!
Enfermo está, ¿cuándo sanará?
Mallorquí.   Mon Nov 05, 2007 4:23 pm GMT
Josh, pas du tout. Valencien et catalan sont la même chose. En catalan (et donc valencien) ça se traduirait:

El meu cor se'n va de mi,
Déu meu, que tornarà?
Tanta dolor sent pel meu estimat!
Està malalt, quan guarirà?

Mais, pour ce qui est de la zone géographique, tu ne te trompes pas tellement.

Faites vos jeux, messieurs et dames.
Guest   Mon Nov 05, 2007 4:25 pm GMT
I think it is an old form of Spanish.
Mallorquí.   Mon Nov 05, 2007 4:32 pm GMT
Encore deux exemples de cette langue:

1 ¿Qué fareyu, ou qué serád de mibi?
2 habibi?
3 ¡Non te tuelgaš de mibi!.

En français:

1 Qu'est ce que je vais faire, ou qu'est ce qui deviendra de moi,
2 mon ami;
3 ne t'en vas pas de chez moi..

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1

Gar, si yes devina
e devinas bi-l-haqq,
garme cuand me vernád
mieu habibi Ishaq.



2

Des cuand mio Cidiello viénid
¡tan buona albischara!
com rayo de sol éxid
en Wadalachyara.



3

¡Garid vos, ay yermanlellas,
com' contener a mieu mali!:



sin el habib non vívréyu,
advolarel demandari.



4


Viénid la Pasca ed yo sin ellu,
¡com' cáned miev corayon por ellu!



5


Como filyolo alieno,
non más adormes a meu seno.



6


Vaise mio corayon de mib;
ya Rab, ¿si se me tornarád?
¡tan mal mio doler li-l-habib!;
enfermo yed, ¿cuand sanarád?

7



Vayades ad Isbilya
fy zayy tayir,
ca veré a engannos
de lbn Muhayir.


8


¿Que farei, máma?,
mio al-habib est' ad yana.


9

Gar, ¿qué fareyo?,
¿cómo vlvreyo?
Est' al-habib espero,
por él murreyo.


10

¿Qué fareyo au que serad de mibi?
¡habibi,
non te tuelgas de mibi!


11


Al-sabab bono,
garme d'on vienis:
ya I'í sé que otri amas,
a mibi non quieris.



12


¡Tanto amare, tanto amare,
habib, tanto amare!
Enférmeron ollos nidios
e dolen tan male.



13


Ve, ya raq, ve tu vía,
que non m' tienes al-niyya.


14


Meu Sidi Ibrahim, ya nuemme dolche,
vent' a rnib de nohte.



In non, si non queris, yireim' a tib:
garme a ob legarte.


15

Si queres como bon a mib,
béchame da' I-nazma duk,
boquella de habb al-muluk.


16

Non dormireyo, mamma,
a rayo de manyana.
Bon Abu-l-Qasim,
la fatxe de matrana.


17

Adamey lloro alieno,
ed él a mibi;
quéredlo de mib catare
suo al-raquibi.

Bon, cela suffit.

Remarquez que, dans un contexte nettement latin (ou roman, si vous le voulez, il y a des mots "étrangers").

Ce que je viens de dire devrait suffire.
Mallorquí.   Mon Nov 05, 2007 4:37 pm GMT
Exactement, Josh. C'est du mossarabe. Quand les castillans sont arrivés a Toledo et l'ont conquise, il semble que le mossarabe était encore vivant, et qu'il a eu une certaine influence sur le castillan. Par contre, quand les catalans ont pris Valence, il semble sûr que cette langue (ou plutôt cet ensemble de dialectes) était déjà éteint.

Les morceaux que je viens d'exposer on été translitérés de l'alphabet arabe, puisqu´ils étaient écrits avec cet alphabet et, donc, ne marquaient pas les voyelles.

De toute façon, les dialectes mossarabes ont laissé des traces nombreuses dans les langues parlées dans la péninsule ibérique.
Mallorquí.   Mon Nov 05, 2007 4:57 pm GMT
Sans sortir de l'espace roman ou latin, voilà cette autre langue. On joue a deviner de quelle langue s'agit-t-il?

'A ser Pon unuriuol canceler de Ragusa, Todru de Fomat d'Çara saluduui cun oni uostro unur. A mi fo ditu qui lu frar d'maistru Nicola Murar si dimanda rasun nanti la curti de Ragusa contra Franciscu, meu fiol de s. XX de g'r li qual auia dat maistru Nicola a Franciscu p. dur li a mi. Undi posu dir cun oni uiritat quil ar frar de maistru Nicola num fe-ço quil diuia e fe vilania a far tal dimandasun a Fraticiscu: qui plu unur era so di mandar a mi una litera dimandandumi qui e di quili s. XX d'g'r, quil manda maistru Nicola p. Franciscu, e s-eu nu li auisi ditu la uiritat, poi nu ti mancaua a di(man)dar d'Fraticiscu. Ma eu si lu do a sauir a uoi...'

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'Al nome de Diu amen; 1397 de lulu. Item anchora facuue a sauiri ch'eu 'n uiaiu (che nu iaiu) sichirisi per fortuna in Anchona. Pare me charisimu facuue a sauiri che parun del nauiliu Aligiritu non é pagatu del nolu, perchì non potì chatar di.nari di pagar lu nolu, salu' àno abudi duhati in pireçencia di Polu Dobirovacu. Saldada la raçun in pireçencia di Polu Dobirovacu, resta-i dar duchati X: pireguue daçi tigi. Vostiru fiol Firancisch saluta in Anchona. A Ser Cholane de Fanfona, dada a Çara.'
olaszinho   Mon Nov 05, 2007 5:50 pm GMT
Dalmate. Il s'agit d'une langue romane éteinte qui était parlée en Dalmatie.
Elle peut etre réputé comme une sorte de langue "pont" entre italien et roumain
Mallorquí.   Mon Nov 05, 2007 6:07 pm GMT
Justement c'est du dalmatien, langue éteinte dans l'actuelle Croatie au début du XXème siècle. Le croatien a été submergé par le serbocroate.

On sait que le dernier parlant de dalmatien a été un pêcheur, Antonio Udina, surnommé Burbur. Il habitait dans l'île de Krk, en italien-vénitien Veglia. Un Croatien de la zone avec qui j'ai fait connaissance me racontait que, à côte de son lit de mort, il y avait plusieurs philologues allemands qui l'interrogeaient sur la façon de dire et prononcer un tas de mots. Il assurait, ce Croatien, que ses derniers mots ont été: "J'en ai marre, de tous ces gent qui n'arrêtent pas de m'interroger. Qu'ils me foutent la paix et qu'ils me laissent mourir tranquille".

Je ne sais pas si l'anecdote est vraie mais, se non è vero è ben trovato.

Et, comme il y a des gens pour tous les goûts, il paraît qu'il y a une équipe de hollandais qui ont entrepris de "ressusciter" la langue dalmatienne. On me dit qu'ils sont déjà trois à la parler.

Voyez ça:

http://www.geocities.com/Athens/Parthenon/6502/
Guest   Mon Nov 05, 2007 6:22 pm GMT
Dit-on dalmate, dalmatien ou les deux? :-)
Mallorquí.   Mon Nov 05, 2007 8:19 pm GMT
Guest, je crois que je me suis trompé. À fin de compte, le français n'est pas ma langue maternelle.

Il paraîtrait que "dalmatien" se rapporte seulement à la race de chiens. Pour le restant, et d'après mes consultations, c'es "dalmate".

Mis je suis sûr d'avoir entendu "dalmatien" en France en parlant d'autre chose que de chiens.

Peut-être il y a là un usage abusif qui rappelle la confusions qui, en espagnol, on fait souvent entre "israelita" (du temps de la Bible) et "israelí" (appartenant au moderne État d'Israel).

De toute façon, merci pour la remarque.
K. T.   Tue Nov 06, 2007 12:53 am GMT
côte dalmate -French
Dalmatian Coast-English

Afaik...
I hate spam 1   Tue Nov 06, 2007 1:48 pm GMT
Dalmatien est une terme utilisé uniquement pour cette race de canidé. Quant à être ressortissant israélien (nationalité) c'est différent de la confession israélite.