Traduction d'un (faux) néologisme et de sa définition

greg   Sat May 20, 2006 7:04 am GMT
Le but est de taduire le mot (inventé) et sa définition (fantaisiste) dans un maximum de langues :



Snobriété (nom féminin) — Absence d'affectation qui, poussée à l'extrême, s'apparente au comble de l'affectation.
Vladimir   Mon May 22, 2006 11:11 pm GMT
En googlandant le mot Snobriété je n’ai trouvé que deux références :
1) http://perso.wanadoo.fr/alain.crehange/frmotval_s_doc.htm et
2) http://forum.pcastuces.com/sujet.asp?SUJET_ID=92907&page=1&#534448
Toutes les deux pointent sur le site perso d’Alain Créhange.
Je pense que ce néologisme est son invention et donc mérite d’être mentionné comme telle. Sur son site, pour ce genre de néologismes il utilise le terme « mot-valise » (assez accepté par les joueurs des mots). Tant que le mot n’est pas devenu d’usage commun, la notion de propriété intellectuelle existe. Fin parenthèse.

Personnellement, je n’ai pas très bien compris la définition de snobriété (celle de Greg ou celle, équivalente, de son auteur). Parfois on est peut-être trop con pour comprendre des choses simples. Par contre, sur le même site mentionné d’Alain Créhange, il y en a plein d’autres qui sont vraiment excellents. Par exemple « staligner ».

Même si l’on demandait de traduire un exemple moins tiré par les cheveux que celui de « snobriété », même s’il l’on était un parfait bilingue en deux langues concernées, je pense qu’il s’agirait, même dans ces conditions-là, d’une mission impossible. Traduire de la poésie est difficile mais faisable car on a le droit de ne garder que le sens général. Dans le cas des mots-valises, par contre on est contraint de rester au niveau de mot tout en espérant de trouver (par chance 1 sur 1000000 ) le même jeu de sens dans une langue cible.

Pour ne pas rester complètement négatif je vais contribuer à la théorie des mots-valises, par ce qui suit.

* Incestral – quelque chose étudié par la gynéacologie.

* Gynéacologie - une branche de la génétique comparative spécialisant essentiellement dans les études des génomes incestraux. Les données historiques réelles proviennent majoritairement des témoignages archi alogiques de la vie quotindienne des peuples incestraux – des ancêtres aborigènetiques peuplant, il y a environ 40000 ans, ce qui est devenu aujourd’hui l’Europe accidentale.

Les originaux sont :
Inceste
Gynécologie
Généalogie
Ancestral
Archéologique
Quotidienne
Indienne
Aborigène
Génétique
Occidentale
Accident

Et, tout au début,
Googler
Glander
greg   Tue May 23, 2006 10:17 am GMT
Salut Vladimir et merci pour tes indications : le site est vraiment un trésor !

J'ignorais que <snobriété> était protégé par la propriété intellectuelle car c'est une connaissance qui m'a fait découvrir ce pseudo-néologisme qui en fait est un mot-valise, comme tu le disais. (Encore heureux que le courriel perso ne soit pas référencé sur Google...)

À ce propos, il y en a un que je trouve génial :
SALOPARE —> Animal qui se reproduit malproprement
Exemple —> Le pornithorynque est un salopare
C'est absolument hilarant !

Évidemment <Snobriätät> ne marche pas en allemand car *<Sobriätät> n'existe pas. Mais on pourrait essayer <Snobesonnenheit> peut-être ? Qu'en pensent les germanophones ?

Il faudrait demander à nos amis hispanophones si <esnobriedad> pourrait fonctionner.

Quid de <snobrietà> en italien ? Et <esnobrietat> en catalan ?

Et en russe ?
Vladimir   Wed May 24, 2006 4:44 pm GMT
Salut greg.

Quant à la propriété intellectuelle, évidemment c’était une blague que je n’étais pas capable de produire en utilisant des mots-valises (pour faire plus drôle).
Pour la traduction en russe je persiste et signe : snobriété est intraduisible .
La traduction du mot « snob » en russe est Сноб, [snob] c’est-à-dire le mot russe est un empreinte du français.
La traduction de « sobriété » peut être
Строгость [strogost] ou
Сдержанность [sderjannost] ou
Умеренность [oumerennost].

Je ne vois aucune réelle possibilité de combiner les syllabes de Сноб avec celles de Сдержанность ni celles de Умеренность. Quant à Строгость, on pourrait peut-être, en tirant très fort par les cheveux (je n’ai rien contre à condition que ce ne soit pas les miens), arriver à une ombre d’un mot-valise (valise qui ne se fermera pas).

Le français et le russe, HELAS, sont très différents du point de vue de traductibilité des mot-valises.
En fait je ne sais pas s’il existe beaucoup de mot-valises en russe. Une bonne piste pour répondre à cette question est, à mon avis, la poésie de Vladimir Maiakovski (poète révolutionnaire russe, mort à 1930). Si ce n’est pas des mot-valises, alors au moins des phrases-valises, des vers-valises ou peut-être même la poésie-valise.